Un chemin vers la simplicité
Margaux, 34 ans, a quitté sa maison en Bretagne, en France, début septembre avec un itinéraire ouvert et un esprit d’aventure. Son périple a commencé par une tournée d’adieux émouvante en France, en rendant visite à sa famille et à ses amis, avant de franchir la frontière vers la Suisse et, plus récemment, le nord de l’Italie. L’objectif de Margaux est simple mais profond : un voyage lent, intentionnel et sans avion jusqu’en Asie du Sud-Est, sur un an et demi à deux ans, principalement en auto-stop et en camping.
De la routine à l'aventure
Après avoir travaillé deux ans comme ergothérapeute en neurologie à Paris, Margaux sentait qu’elle s’éloignait de la personne vibrante et optimiste qu’elle connaissait en elle. « La routine des trajets, du travail, et du sommeil drainait progressivement mon énergie, et je me sentais trop déconnectée de la nature pour me ressourcer en dehors du travail », confie-t-elle.
Un soir, en discutant avec des collègues, elle plaisanta sur l’idée de tout quitter pour cultiver des concombres de mer en Asie. Ce qui a commencé comme une blague s’est transformé en une réflexion sérieuse. Plus elle y pensait, plus elle réalisait qu’une aventure en Asie était exactement ce dont elle avait besoin pour retrouver sa joie.
Pourquoi faire de l’auto-stop ?
La décision de Margaux de voyager par voie terrestre n’était pas un hasard ; elle a été soigneusement réfléchie. Ayant déjà fait de l’auto-stop en solo du Canada au Belize en 2019, elle connaissait déjà l’attrait de prendre son temps, d’absorber le rythme d’une région et de s’engager avec ses habitants. Choisir à nouveau l’auto-stop a aussi une motivation écologique, puisqu’elle utilise une ressource déjà en circulation, mais c’est la connexion humaine qui la motive le plus. « Rencontrer les autres, découvrir des modes de vie et de pensée différents — cela me fascine et m’inspire », dit-elle.
Voyager en auto-stop offre aussi à Margaux une perspective unique sur la transformation progressive des paysages, des langues et des cultures à mesure qu’elle franchit chaque frontière. « À l’approche d’une nouvelle frontière, je vois les influences se mélanger des deux côtés, et cela me rappelle que tout est interconnecté », explique-t-elle. Elle s’émerveille de voir comment l’auto-stop lui montre un monde « sans frontières », où tout s’entrelace.
Prête pour la route à venir
La préparation a été cruciale pour ce voyage. Avec un itinéraire flexible couvrant des climats froids et chauds, Margaux a pris le temps de bien préparer son sac à dos.
Elle voyage avec seulement l’essentiel, y compris une tente d’occasion à laquelle elle s’est attachée, et qui est devenue un foyer fiable sur la route. Son autre objet indispensable est un appareil photo, son moyen de capturer et partager la richesse de ses expériences.
N’as-tu pas peur ?
Une question que Margaux entend souvent est : « N’as-tu pas peur ? » Bien que beaucoup supposent qu’elle fait de l’auto-stop pour des raisons financières, elle explique rapidement ses motivations écologiques et centrées sur l’humain.
Elle espère aussi dissiper les idées reçues sur l’auto-stop, perçu comme imprudent ou dangereux, et souhaite partager comment cela lui a redonné foi en l’humanité. « Je crois que ce mode de voyage m’aide à voir le meilleur chez les gens », dit-elle avec conviction.
Pour Margaux, le voyage en solo et l’auto-stop ne sont pas des voies universelles ; ce sont simplement celles qui lui conviennent le mieux. « À l’ère des réseaux sociaux, beaucoup de gens imitent les autres, en espérant se démarquer. Mais il est essentiel de voyager d’une manière qui corresponde à qui vous êtes. Se connaître, connaître ses limites, et rester adaptable — voilà ce qui compte », conseille-t-elle.
Les années passées à se sentir étouffée à Paris ont ramené Margaux vers la nature et la simplicité. Elle sent que c’est le moment idéal dans sa vie pour entreprendre un voyage aussi long et vaste. Sans précipitation, sans vols, et sans échéances concrètes, Margaux adopte un mode de voyage qui reflète le monde qu’elle rêve : lent, durable, et plein de connexions humaines authentiques.
Merci Margaux de partager votre aventure et vos photos avec nous.
Suivez-la sur:
Leave a comment